Plafond de verre ! Plancher précaire !

Avec 60 % de femmes parmi ses personnels, l’Insee est une administration particulièrement féminisée. Cette féminisation est surtout marquée dans les emplois les moins bien rémunérés tandis que les quelques emplois de haut·e·s fonctionnaires sont majoritairement occupés par des hommes.

On peut dénoncer un plafond de verre qui empêche les femmes d’accéder aux postes les plus prestigieux et les mieux payés.

Pour notre part nous dénonçons surtout la précarité et les faibles rémunérations des emplois des « petites catégories » qui sont, de façon très majoritaire, occupés par des femmes. 69 % des personnels de catégorie C sont des femmes avec une grille de rémunération indigne qui ne permet d’atteindre un salaire de 1 600 euros qu’après plus de 10 ans de carrière. Sans compter que les postes de C se font de plus en plus rares et ne permettent pas de maintenir une variété de travaux dans chaque établissement.

Les enquêtrices ne sont pas mieux loties avec un statut de contractuelles précaires, des rémunérations minables, la nécessité d’enchaîner 6 ans de CDD avant d’avoir une chance de décrocher un CDI et, fréquemment, des contrats de travail à 50 % ou 70 % d’un temps complet qui rabotent encore les salaires.

Seules les luttes féministes peuvent permettre de changer cet état de fait, de conquérir des droits et de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes. Les chiffres le montrent − et à l’Insee nous sommes bien placé·e·s pour les voir – cette égalité est loin d’être effective.

Sud Insee invite donc les personnels de l’institut à faire du 8 mars un temps fort des luttes des féministes.