En décembre dernier, le comité de mobilisation de la Direction générale de l’Insee, soutenu par les syndicats CGT, FO et SUD, a publié un quatre page “Analyses Retraites” portant sur le thème du projet de réforme en cours dit de ‘’retraite à points’’.
Cette publication a été largement diffusée à l’intérieur de l’Insee et au-delà. Elle a fait l’objet de reprises de presse.
Début janvier, le directeur général et la secrétaire générale ont souhaité rencontrer les syndicats de l’Insee à ce sujet.
La direction a reconnu que cette action était légitime. Le directeur a assuré qu’il n’y aurait aucune sanction, et qu’il ferait passer des instructions en ce sens auprès de l’encadrement. Il a également affirmé qu’il n’était pas question de savoir quel·le·s collègues faisaient ou non partie de ce comité de mobilisation. Nous prenons acte de cet engagement.
Toutefois, cette position s’est accompagnée d’une “mise en garde pour l’avenir”. Au nom d’une vision très restrictive du devoir de réserve (beaucoup plus restrictive que ce que dit la jurisprudence en réalité), la direction souhaite qu’une opération similaire ne se reproduise plus à l’avenir, sauf à être signée par les organisations syndicales.
Il va de soi que nous ne pouvons nous engager à restreindre ainsi la liberté d’expression des fonctionnaires telle qu’elle est garantie dans les textes.
Nous retenons que cette publication, qui bien sûr n’engage pas l’Insee mais seulement le comité de mobilisation, a contribué à “éclairer le débat public” à un moment crucial de la vie politique. À nos yeux, c’est bien le plus important.
C’est donc avec force que nous réaffirmons notre soutien au comité de mobilisation de l’Insee et à ses publications. Nous ne cédons pas aux intimidations de la Direction et restons solidaires des collègues concerné·e·s et mobilisé·e·s à leurs côtés.
Les syndicats nationaux de l’Insee CGT, FO, SUD
Montrouge, le 14 janvier 2020