Nos organisations syndicales souhaitent rappeler ensemble que la loi de transformation de la fonction publique a été imposée par le gouvernement à l’ensemble des syndicats qui siègent au conseil supérieur de la fonction publique.
Ainsi nos organisations respectives s’accordaient dans une analyse, fin juillet 2019, que nous partageons : »Cette loi contourne le statut de la fonction publique, garant de la neutralité du service rendu et de l’égalité des droits des agentes et agents mais aussi des usagères et usagers. Elle va également réduire les capacités des organisations syndicales à défendre collectivement les droits des agentes et des agents publics en termes de carrière et de santé et sécurité au travail par l’affaiblissement des commissions administratives paritaires (CAP) et la suppression des comités d’hygiène, santé et conditions de travail (CHSCT). «
A Bercy et aujourd’hui à l’Insee, la déclinaison de cette loi s’est faite à marche forcée à tel point qu’elle percute des campagnes de mobilité en cours, avec une information minimaliste faite aux agent·e·s, et surtout aucune information aux agents C et enquêtrices et enquêteurs dont les CAP et CCP de mobilité ont été annulées.
Aujourd’hui où le CTR traite des lignes directrices de gestion, en clair l’affaiblissement considérable des CAP et CCP, nous réaffirmons notre opposition à ce projet qui va empêcher la transparence et la vision globale nécessaire aux organisations syndicales pour pouvoir défendre les intérêts moraux et matériels des agent·e·s.
Nous souhaitons rappeler notre légitimité en tant qu’organisations syndicales, à critiquer les réformes en cours, et également à limiter à l’Insee des dégâts malheureusement déjà effectués par le gouvernement par ailleurs. La forte participation aux élections professionnelles de 2018 nous conforte dans notre détermination à limiter les effets régressifs de la mise en place de ce projet à l’Insee.