Concernant notre HMI programmée pour ce mercredi 28 février à 13h : la direction avait dans un premier temps validé notre réservation pour les salles Closon & Malinvaud le 28 février. Puis, apprenant le thème de la HMI, elle nous a notifié l’interdiction de cette réunion du fait que celle-ci ne relèverait pas de questions « syndicales ».
Nous avions l’honneur de recevoir un des plus grands spécialistes de la question palestinienne, Alain Gresh, pour parler de ce sujet. Alain Gresh est l’ancien directeur adjoint du Monde diplomatique et ancien rédacteur en chef. Les manœuvres de la direction ont empêché que cet échange puisse avoir lieu en présentiel.
Le chef du DCVCT a tenté d’avancer des arguments de droit, invoquant un arrêt de la Cour de Cassation de 1981. Ces arguments juridiques sont fallacieux, et il est grotesque que le chef du DCVCT ose écrire qu’il lui appartient, à lui ou à la SG, d’apprécier « ce qui relève ou pas de question syndicale » ! (cf. ci-dessous nos échanges mail avec la direction). Bien entendu, ce sont les organisations syndicales qui décident de leur activité syndicale, nombreux sont les textes qui vont dans ce sens, que nous avons adressés en retour à la direction. Il est assez triste de constater que la direction de notre institut est prête à fouler aux pieds nos libertés fondamentales.
Par le passé, nous avons organisé de nombreuses HMI (sur Mai 68, l’Union européenne, les luttes des femmes au 19ème siècle, la trans-identité…) que la direction n’a pas considéré comme « non syndicale ». Alors pourquoi, quand il s’agit de ce qu’il se passe au Proche-Orient, la direction considère-t-elle que ce n’est pas « syndical » ? En l’occurrence, l’Union syndicale Solidaires est partie prenante, avec des syndicats palestiniens, de la campagne internationale « Stop arming Israël ».
Il y a quelque temps, un militant de notre syndicat a été convoqué dans le bureau de la SG. Le motif : il était soupçonné d’avoir laissé traîner (sans aucune preuve) une infographie sur le nombre de morts selon l’ONU dans le conflit israélo-palestinien. La SG, de façon grotesque mais très inquiétante, aura fait remonter un signalement pour « radicalisation » (sic). Nous ne sommes pas dupes des arguties juridiques de la direction, car elles s’inscrivent dans un contexte répressif général : il s’agit d’intimider les militants syndicaux et de les empêcher de parler de la situation des Palestiniens.
Quoi qu’il en soit, nous sommes obligés de prendre acte de cette interdiction, puisque la direction nous a bien fait savoir qu’elle donnerait des consignes pour empêcher Alain Gresh d’entrer dans les locaux de l’Insee. Néanmoins, la direction ne nous empêchera pas de parler de la situation à Gaza.
C’est pourquoi cette HMI n’est plus. Nous vous invitons cependant à une conférence (en zoom) d’Alain Gresh mercredi à 13h. Cette conférence est proposée hors du temps de travail, ie hors plage fixe (14h15-16h15).
Nous vous appelons à venir nombreux. Non seulement pour l’intérêt de la réunion et des échanges eux-mêmes mais aussi pour envoyer un signal fort à la direction : nous refusons la restriction de nos libertés syndicales.
Nous communiquerons également très largement à l’extérieur pour faire connaître la politique de censure de la direction de l’Insee.
Conférence ce mercredi 13h en zoom avec Alain Gresh
Section Sud DG