Cette année de nombreux bogues de collecte de recensement causent des surcharges de travail conséquentes. Même si le pourcentage de réponses des ménages enquêtés concernés est très faible, la surcharge occasionnée est loin de l’être.
La communication de la direction nationale sur le suivi des opérations ne rend pas du tout compte de cet écart de perception. Celles et ceux qui regardent les résultats statistiques, acceptables, ne perçoivent pas les surcharges de celles et ceux qui travaillent à corriger ces bogues. En effet, le nombre de cas touchés n’est pas statistiquement pénalisant, mais à chaque niveau d’intervention, les manipulations à faire pour les corriger sont extrêmement pénibles et chronophages.
À tous les niveaux, des agents sont mobilisés pour résoudre les problèmes : informaticiennes et informaticiens, pilotes nationaux, responsables et équipes RP, et surtout sur le terrain les superviseurs, coordonnatrices et coordonnateurs communaux et enfin agents recenseurs.
Sur le terrain les superviseurs sont tenus de demander des comptes aux communes et de défendre la crédibilité de l’institut alors que les bogues se multiplient et mettent à mal la confiance dans notre capacité à organiser la collecte.
Lors du GT du CSA national du 6 février nous avons imposé ce sujet :
- Nous avons demandé qu’un courrier de l’Insee soit fait aux mairies pour faire le point sur les bogues afin de garantir une relation de confiance avec ces partenaires immédiats, parmi lesquels les actrices et acteurs de terrain ont été très touchés par ces dysfonctionnements.
- Nous avons demandé des compensations horaires et des revalorisations des primes face à l’inflation.
La direction a répondu que, n’ayant pas reçu de plaintes des maires, elle refusait d’écrire aux mairies. Elle compte d’abord organiser une enquête par les chefs de SES pour « objectiver » les surcharges de travail rencontrées.
Nous avons rappelé que le manque de moyens sur cette mission (comme pour Sirene, comme pour les PIC…) aboutit régulièrement à un sur-investissement anormal de toutes les équipes.
Effectuer des travaux dans ces conditions va systématiquement aboutir à des fragilités.
Il y a nécessité urgente de régler ces manques de moyens ou bien de prioriser les activités pour que les personnels de l’institut puissent exercer leurs missions dans de bonnes conditions de travail.