La ministre du travail Elisabeth Borne a annoncé le 2 mars que le gouvernement entendait bien mettre en place la scandaleuse contre-réforme de l’assurance chômage en publiant un décret courant mars. Au menu notamment l’entrée en vigueur du calcul du nouveau salaire journalier de référence dès le 1er juillet de cette année. Celui-ci aura pour conséquence de diviser jusque par deux les allocations des travailleurs-euses alternant chômage et emploi, régression justifiée par le gouvernement parce que ceux/celles-ci bénéficieraient d’un système d’allocations plus protecteur, ce qui est faux ! Rappelons d’ailleurs que la rupture d’égalité entre allocataires avait justement été censurée par le Conseil d’État en novembre dernier. Pendant ce temps-là le véritable responsable de la précarité à savoir le patronat ne se verra pas taxer sur les contrats courts avant septembre 2022 ! Voilà une curieuse conception de la justice sociale ! Et quel mépris à l’égard des travailleurs-euses dont les activités sont par définition intermittentes et nécessitent une prise en compte spécifique dans le cadre du chômage (spectacle vivant, événementiel, tourisme…) alors qu’ils et elles sont déjà touché-es de plein fouet par la crise actuelle !