La Secrétaire Générale refuse le dialogue sur les dépenses de carburant des enquêtrices et enquêteurs : les représentant.e.s CGT FO SUD claquent la porte

CHSCT spécial enquêtrices et enquêteurs du 9 mars 2022

Depuis le début de la hausse du prix du carburant, nous avons insisté auprès de la direction sur l’urgence à mettre en place des mesures exceptionnelles pour en limiter l’impact sur le budget des enquêteurs et enquêtrices. Nous avons proposé plusieurs solutions : accès à des voitures de location, boucler rapidement les tests voitures électriques pour les proposer aux enquêteurs et enquêtrices, augmenter la prime organisation de tournée, mettre en place une carte essence. Nous avions même alerté, quand le prix des voitures d’occasion a augmenté, sur la nécessité de mettre en œuvre des aménagements afin que les enquêteurs et enquêtrices n’aient pas à acheter une voiture dans l’urgence lorsque celle-ci est hors d’usage. Nous avions aussi demandé que soit créé un fonds de solidarité pour aider celles et ceux d’entre nous qui en ont besoin.

La direction n’a eu de cesse de nous répondre que rien n’était possible et de se retrancher derrière la loi, ou d’attendre des mesures gouvernementales alors que nous demandions une réponse et une réactivité adaptée à l’urgence du problème.

De guerre lasse, nous, représentant·e·s des syndicats CGT FO SUD, avons fait le choix denous unirpour porter votre parole au CHSCT-S du 9 mars en lisant en préambule, avant même l’ouverture de la séance, le texte suivant :

« En tant que secrétaire du CHSCT-S au nom des organisations syndicales CGT FO SUD ici présentes, je vous demande de prendre des mesures compensatoires immédiates pour pallier la hausse du carburant. Nous souhaitons instamment la mise en place de voitures de location ou de cartes essence pour toutes les personnes qui le demandent. Nous attendons votre réponse ».

La secrétaire générale ayant manifesté son hostilité à répondre à notre demande, nous avons quitté la séance, qui de fait, selon les textes réglementaires n’aurait pas dû se tenir.

Elle s’est tenue malgré tout, dans le non-respect des règles en vigueur et de la représentativité syndicale, en la seule présence de l’élue CFDT (ci-dessous l’article 8 du règlement intérieur du CHSCT-S). En effet l’article 8 ci-dessous stipule bien la nécessité d’un quorum pour ouvrir la séance de manière réglementaire.

Article 8 – « La moitié au moins des représentants des personnels ayant voix délibérative doit être présente à l’ouverture de la réunion. Si ces conditions de quorum ne sont pas remplies, la séance est levée et une nouvelle convocation du comité doit intervenir dans le délai maximum de huit jours ».

Dans ces conditions, le Président du CHSCT-S a l’obligation de nous reconvoquer. La tenue d’une réunion en notre absence le 9 mars est nulle et non-avenue, nous attendons donc la re-convocation du CHSCT-S pour exprimer nous aussi nos revendications légitimes en matière de compensation de perte de pouvoir d’achat.

Il y a 3 ans les syndicats CGT, FO et SUD avaient mis en avant l’effet néfaste pour les enquêteurs et enquêtrices qui devaient payer, pour aller travailler. Cela se révèle vrai aujourd’hui encore !

Nous tenons à rappeler que la décision d’octroyer des cartes essence était déjà en réflexion avant même la crise due à la guerre en Ukraine. Aucune décision n’est à attribuer au seul syndicat qui n’a pas quitté la salle. Elles sont surtout le résultat de l’action conjointe de TOUS les syndicats qui font le siège auprès de la Direction depuis toujours afin d’améliorer nos conditions de travail et nos rémunérations.

Nous avons encore de nombreuses revendications non obtenues et l’important est de continuer l’action dans et en dehors du CHSCT !

Si la direction nous refuse le droit d’agir dans les instances en continuant de contourner notre représentativité, nous vous inviterons à vous mobiliser en dehors !

Montrouge, le 11 mars 2022