Le 8 mars, un peu d’histoire :
L’origine de cette journée s’ancre dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail, l’égalité entre les hommes et les femmes…, qui agitèrent l’Europe et le monde occidental, au début du XXe siècle.
La création d’une « Journée internationale des femmes » est proposée pour la première fois en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes. La date n’est tout d’abord pas fixée, et ce n’est qu’à partir de 1917, avec la grève des ouvrières de Saint-Pétersbourg, que la tradition du 8 mars se met en place. En effet, ce jour-là, des milliers de femmes défilent dans les rues de Saint-Pétersbourg pour réclamer du pain et le retour de leurs maris partis au front, la paix et… la République !
Un siècle plus tard, où en est t’on ?
En France, les femmes ont gagné le droit de vote, le droit de travailler sans l’avis de leur mari, le droit à l’avortement (souvent contesté)… Mais a-t-on réellement gagné l’égalité entre femmes et hommes ?
- Non car les métiers dits « féminins » (caissières, enseignantes, infirmières, travailleuses sociales, enquêtrices, etc.) sont mal rémunérés et leur pénibilité (physique ou morale) est peu reconnue
- Non car les femmes continuent d’assumer plus de deux tiers des tâches domestiques.
- Non car pour un même travail, les femmes touchent un salaire inférieur à ceux des hommes.
- Non car les femmes sont plus souvent en temps partiel (30 % dont plus de la moitié qui souhaitent travailler plus).
- Non car les femmes ont moins de promotions, moins de primes et ont des carrières moins linéaires.
- Non car ces inégalités s’accumulent jusqu’à la retraite, les pensions des retraitées femmes sont de 40 % inférieures à celles des hommes.
Et là nous parlons que de l’égalité salariale. En France, les femmes sont payées 24 % de moins que les hommes. Résultat, c’est comme si chaque femme travaillait gratuitement à partir de 15h40, sur la base d’une journée standard (9h-12h30 / 13h30-17h).
Cette année encore et tant qu’il le faudra, le 8 mars reste une journée internationale pour les droits des femmes. C’est pourquoi Sud DG et d’autres Solidaires appellent à participer à la grève féministe du 8 mars, en se rassemblant 15h40 place de la République. Luttons le 8 mars et toute l’année à 15h40 pour enfin gagner une égalité effective entre les femmes et les hommes !
La journée du 8 mars sera également marquée par de nombreuses actions, rassemblements ou manifestations, notamment une marche de nuit féministe organisée à 18h au métro Belleville. Nous vous invitons également à participer à toutes ces formes d’actions qui se dérouleront ce jour-là
HMI consacrée aux femmes qui luttent
Avec Mathilde Larrère, historienne et chroniqueuse dans « Arrêt sur images »
Mardi 12 mars 2019 à 12h45 en salle CLOSON (RC-B-224)
Avez vous déjà entendu parler de Pauline Léon, Emily Davison, Joséphine Pencalet, Lucie Aubrac ? Souvenez vous du cours d’histoire sur « ces grandes femmes qui ont fait l’Histoire » ? Non ? Les femmes n’auraient-elles jamais luttées ?
Certains noms de femmes militantes, résistantes ou syndicalistes commencent à resurgir de l’oubli de l’histoire. Certaines ont même le droit à une rue (ou à une impasse) portant leur nom : Marie-Claude Vaillant-Couturier, Flora Tristan, Élisabeth Dmitrieff, Nathalie Duval, Alice Domon, Hélène Brion. D’autres semblent rester condamnées à l’oubli.
C’est pour parler de ces femmes et de leurs luttes, mais surtout de toutes les femmes anonymes qui ont résisté et qui résistent, avec ou sans homme, que nous vous invitons à une HMI le mardi 12 mars à 12h45 en salle Closon.
Pour cela, Mathilde Larrère viendra nous parler de la place des femmes dans les conflits sociaux qui ont émaillé la France depuis la seconde guerre mondiale. Elle est maître de conférence en histoire contemporaine, spécialiste de la citoyenneté, des révolutions, et du maintien de l’ordre. Elle anime des chroniques dans l’émission « Arrêt sur images » où elle explore les références à l’Histoire, volontaires ou non, dans les discours publics. Et avec Laurence De Cock, elles détricotent la brûlante actualité pour l’inscrire dans le temps long, chroniquent les tentatives d’instrumentalisation et font réfléchir à l’utilité de l’histoire et à d’autres récits pour Médiapart.
Section Sud DG