AG sur les Gilets Jaunes et la journée du 5 février
Mardi 29 janvier
Nous vous proposons de discuter des mouvements sociaux en cours lors d’une AG le mardi 29 janvier. Le mouvement social dit « des Gilets jaunes» est dans sa onzième semaine et en dépit des manœuvres dilatoires de l’Elysée visant à contourner l’essentiel du problème et des revendications le mouvement ne semble pas s’essouffler, au contraire.
Ceux et celles qui sont considéré.es comme la « France d’en bas » se mobilisent pour rejeter la politique « d’en haut ». Les Gilets jaunes se dressent contre cette politique néo-libérale présentée comme une sorte de « fatalité », avec ses modes de gouvernance purement verticaux, souvent méprisants et arrogants. Sur les ronds points certain.es proposent une autre forme d’organisation, comme les gilets jaunes de Commercy. Le mépris affiché par notre Président : « Je traverse la rue et je vous en trouve » (à propos du travail, adressé à un chômeur, jardin de l’Élysée, 16 septembre 2018), « Une gare, c’est un lieu où l’on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien » (Halle Freyssinet Paris, 29 juin 2017), va de pair avec le cortège de violences policières que subit ce mouvement (toutefois le caractère massif en est ici assez inédit).
Quant au trop fameux « grand débat » il participe des techniques de diversion et des méthodes de communication « modernistes ». Dès le départ le président Macron et sa garde rapprochée ont clamé puis re-clamé haut et fort qu’ils ne changeraient ni de cap ni de politique. Dès lors, ce « grand débat » ne peut être qu’une sorte de grande farce, même si c’est mené à grands renforts d’affichages TV-médiatiques. En macronnie, la notion de réelle « concertation/négociations » n’existe pas. On l’a déjà bien vu lors des conflits ayant émaillé les 18 premiers mois d’un quinquennat déjà bien rincé (loi travail 2 , SNCF, loi dite « asile et immigration », état d’urgence gravé dans le droit commun, etc.).
Ce « grand débat » ne mènera au mieux qu’à octroyer à certain.es quelques miettes pour tenter de diviser cette « France d’en bas ». Ce « grand débat » arrive bien trop tard, surtout après tout ce mépris affiché vis-à-vis des corps « intermédiaires » (syndicats, journalistes…). Au-delà des habillages en communication, le gouvernement a clairement sous-estimé le caractère déterminé de cette mobilisation qui dure bien plus que prévu.
Et en parallèle de ce mouvement (que nous soutenons), n’oublions pas les autres attaques du gouvernement :
- démantèlement accéléré des services publics et privatisations rampantes,
- crise de l’accueil (migrants) et dénis de justice vis-à-vis des personnes solidaires,
- parcours Sup’,
- situation du système universitaire
- …
Le gouvernement vient d’indiquer qu’il maintenait sa réforme de la fonction publique « comme prévu », avec le dépôt d’un projet de loi au mois de mars et un vote avant l’été ! C’est donc maintenant qu’il faut se mobiliser pour empêcher la casse de notre statut !
C’est pourquoi nous pensons indispensable de nous mobiliser en nous joignant à l’appel à la grève et/ou manifestation prévues le 5 février.La mobilisation doit franchir un cap et s’ancrer sur les lieux de travail.Cette journée du 5 février doit s’inscrire dans un vaste plan de mobilisation pour gagner sur nos revendications.
25 janvier 2019
Les sections CGT et SUD de la DG