Gaël Quirante, secrétaire de Sud Poste 92, a été réveillé à 6h du matin dimanche par des policiers pour le traîner en garde-à-vue. Il n’a été libéré que lundi à 13h.
Gaël subit l’acharnement de la direction de la Poste et du gouvernement (10 tentatives de licenciement en 14 ans, presqu’un an de mises à pied cumulées). Malgré les avis et les décisions de l’inspection du travail en 2010, de l’ancien Ministre du Travail en 2011 et du Tribunal Administratif en 2014, Muriel Pénicaud, Ministre du Travail, avait donné son feu vert à son licenciement l’an dernier.
Depuis plus d’un an, une partie des postiers du 92 est en grève. En avril 2018, nous avions organisé une HMI en invitant deux de ces postiers du 92 et nous avions organisé une collecte. Chacun peut toujours soutenir la grève en finançant la caisse de grève des postiers du 92
Vendredi soir, les grévistes ont occupé le siège de la Poste. Les policiers sont intervenus violemment, défonçant des portes et des murs à coups de masse. C’est à l’évidence pour lui faire payer cette action syndicale que la « justice » (ou plutôt le gouvernement) a décidé de le placer en garde-à-vue. Dimanche, un rassemblement de solidarité a été organisé à partir de midi, comme le montre le reportage du journaliste Gaspard Glantz (qui lui aussi a du subir dans un passé récent une garde-à-vue alors qu’il filmait une manifestation en tant que journaliste…).
La répression se fait de plus en plus patente, de plus en plus frontale et de plus en plus brutale vis-à-vis des manifestants, des syndicalistes, et même des journalistes. Une riposte d’ampleur s’impose dans les mois à venir pour stopper ces atteintes inacceptables à nos libertés fondamentales.
Communiqué de Solidaires : https://solidaires.org/Gael-en-garde-a-vue-exigeons-sa-liberation-immediate
18 juin 2019
Section Sud DG