La section Sud DG condamne les massacres de civil·es israélien·nes commis par le Hamas le 7 octobre comme les massacres de civil·es palestinien·nes commis par l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Quelles que soient les horreurs commises, elles ne peuvent évidemment pas « justifier » des représailles pires encore.
Il ne s’agit pas d’un coup de tonnerre dans un ciel serein : cette situation a tout à voir avec le contexte colonial en Israël/Palestine depuis 1948.
Aujourd’hui, la situation à Gaza est effroyable. Plus de 2 millions de palestinien·nes sont assiégé·es, bombardé·es et menacé·es dans leur existence depuis que le gouvernement israélien leur a coupé l’eau et l’électricité et leur a ordonné de fuir vers le sud de Gaza. De surcroît, une intervention terrestre de l’armée israélienne est imminente.
La rapporteure spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens, Francesca Albanese, a averti que les Palestinien·nes couraient un grave danger de nettoyage ethnique. Selon elle, « les Nations Unies et leurs États membres doivent intensifier leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat entre les parties, avant que nous n’atteignions un point de non-retour »1. A contrario, notre gouvernement persiste dans son soutien à un gouvernement israélien allié avec l’extrême-droite et dont le ministre de la défense, lui-même d’extrême-droite, affirme combattre des « animaux humains » 2.
À présent, le gouvernement français instrumentalise ces attaques contre des civil·es en Israël pour :
- tenter d’interdire toute manifestation de soutien au peuple palestinien ;
- qualifier « [d’]antisémites » ou de « complices du terrorisme » celles et ceux qui font ou relaient certains constats, s’agissant de ce qu’endure le peuple palestinien depuis des décennies ; le responsable de l’union départementale CGT du Nord a par exemple été placé en garde-à-vue le 20 octobre pour « apologie du terrorisme » après la sortie d’un tract !
- menacer de dissolution toute organisation qui rappellerait cette responsabilité écrasante de l’État colonisateur israélien. C’est pourtant là une condition sine qua non pour faire aboutir une paix juste et durable. « Expliquer n’est pas excuser » comme le rappelle Rony Brauman, connu pour avoir dirigé les équipes médicales de Médecins sans frontières (MSF). 3
Nous condamnons tous propos et agressions racistes, à l’encontre de qui que ce soit (personnes juives, musulmanes, chrétiennes… ou assimilées comme telles).
Face à cette urgence humanitaire, l’ensemble des organisations syndicales, ONG et associations doivent mobiliser le plus possible sur les mots d’ordre suivants :
- CONTRE LE MASSACRE À GAZA ! Cessez-le-feu immédiat !
- CONTRE LE SOUTIEN (explicite ou non) à l’opération d’épuration lancée par ce gouvernement israélien d’extrême-droite !
- POUR le droit constitutionnel de manifester en soutien au peuple palestinien en faveur de la paix ;
- POUR l’union de toutes et tous afinde soutenir le droit à l’autodétermination du peuple palestinien et d’en finir avec son oppression coloniale.
- POUR l’application du droit international bafoué depuis des décennies : libération des territoires occupés, retour des réfugié·es, pleine égalité pour toutes et tous.
Une grande manifestation a eu lieu à Paris dimanche en soutien au peuple palestinien et pour un cessez-le-feu immédiat. Elle fait écho à des mobilisations dans le monde entier pour arrêter le massacre en cours. Il est important d’amplifier la mobilisation.
Mardi 24 octobre à 18h place de la République, un grand rassemblement est appelé par CGT, FO, FSU et Solidaires : soyons nombreux !
Voici le communiqué de l’Union syndicale SOLIDAIRES en date du 19 octobre.
Nous soutenons l’initiative des syndicats de Palestine qui appellent à stopper l’envoi d’armes en Israël.
1 https://www.ohchr.org/en/press-releases/2023/10/un-expert-warns-new-instance-mass-ethnic-cleansing-palestinians-calls
2 https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-lundi-09-octobre-2023-1453553
3 https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/rony-brauman-expliquer-n-est-pas-excuser
Section Sud DG