La section Sud DG adresse à tous et toutes ses voeux de bonne année 2021, à vous et à vos
proches.
En 2021 nous continuerons à vous informer et à lutter à vos côté pour défendre vos droits.
N’hésitez pas à nous contacter pour nous rejoindre ou pour nous signaler les soucis que vous
pourriez rencontrer.
L’année 2020 a été une année de bouleversements, c’est le moins qu’on puisse dire.
À l’Insee comme en bien d’autres endroits nous avons découvert le télé-travail obligatoire, sans
anticipation ni préparation. Dès le premier confinement la section Sud DG a réclamé du matériel
pour améliorer nos conditions de télé-travail, voire simplement pour permettre ce télétravail.
Puis des masques pour le retour en présentiel. Nous avons aussi réclamé une meilleure organisation
du travail pour que les agent·es puissent appliquer leur droit à la déconnexion, pour
qu’ils et elles puissent s’occuper de leurs proches en cette période de tension possiblement porteuse
d’anxiété. Et notamment pour que les parents puissent remplir leur rôle de
cantiniers/professeurs/parents. Nous demandons aussi un prise en charge du coût du télétravail.
À la fin du premier confinement, afin de pouvoir prendre en compte chaque situation (santé,
transport, anxiété, isolement…) nous avons insisté pour que les agent·es aient le choix de revenir en
présentiel ou de rester en télé-travail.
Avec l’application de la loi de transformation de la Fonction Publique, 2020 sonne aussi la fin du
rôle des représentant·es des agent·es lors des CAP et des CCP (cf tract CGT et Sud Insee)
Pour le jour de carence ce fut une année pleine de rebondissements. Supprimé fin mars pour les
agent·es atteint·es du covid, il fut rétabli début juillet. Puis début décembre 2020 le gouvernement
annonçait que ce jour de carence serait de nouveau supprimé pour les agent·es atteint·es de
covid à partir du 9 janvier 2021, mais uniquement jusqu’au 31 mars. Ainsi donc le gouvernement
semble déjà connaître la fin de l’épidémie…
Et ces volte-faces bien inutiles ne font que complexifier les choses et participent à la multiplication
de signaux contradictoires, à l’image de cette « gestion » de crise prise dans son ensemble dont l’une
des marques de fabrique est de semer la confusion.
Le personnel hospitalier, acclamé aux fenêtres en mars/avril n’a reçu aucun
engagement d’amélioration de ses conditions de travail, ils (et surtout elles) continuent de réclamer
plus de moyens, afin tout simplement de pouvoir soigner voire même sauver les personnes
hospitalisées
===> http://www.sudsantesociaux.org/crise-sanitaire-contre-le-tout.html
Quant aux promesses de bon aloi concernant leurs revendications salariales elles se seront révélées
assez pingres, voire même assez dérisoires. Et même dans ce cas elles auront mis un temps fou à se
mettre en place et seront restées largement ponctuelles sans réelle mise à jour des grilles salariales.
Les enseignant·es n’ont pas eu plus de moyens pour pouvoir alléger les classes afin d’éviter les
clusters, ni pour pouvoir lutter contre l’explosion des inégalités scolaires…
===> https://www.sudeducation.org/face-a-la-crise-du-covid-19-sud-education-revendique-un-plandurgence-
pour-leducation/
2020 aura aussi été marquée par un mode de gouvernance de plus en plus autoritaire et de plus en
plus violent. Pérennisation et même tentatives « d’institutionnalisation » des violences policières
désormais inégalées, lois liberticides visant notamment à « l’invisibilisation » de cette répression
sociale (violences policières en manifestations notamment, suivies y compris de diverses méthodes
de manipulations d’État)… Puis par une « loi » de fichage y compris politique, de plus en plus
généralisé et bien entendu toujours sous couvert de « risques terroristes » et autres « séparatismes »
(le premier séparatisme restant toutefois celui, économique et social, de la pauvreté et des attaques
contre nos acquis sociaux (retraites, indemnisation chômage…).
Voir par exemple ===> https://solidaires.org/Les-fichiers-de-police-trop-peu-recadres-par-le-
Conseil-d-Etat
Mais nous gardons espoir dans la mesure où cette année n’est pas restée « morose » en révoltes et
mobilisations, les mouvements sociaux ayant été nombreux. Les mouvements féministes (pour
l’égalité des salaires, contre les violences faites aux femmes et les féminicides) et les mobilisations
pour le climat ont continué de prendre de l’ampleur.
Lorsque le confinement est survenu, nous étions encore dans le mouvement contre la casse des
retraites. On n’oublie pas la vigueur ni la durée de ce mouvement qui a aussi contribué au report de
ce projet. On n’oublie pas non plus l’implication d’agent·es de l’Insee (https://mobilisation-inseedg.
frama.site/ ).
Le confinement a conduit à nous isoler les un·e·s des autres. Cela a rendu encore plus compliqué
l’organisation de nos luttes, mais nous ne nous sommes pas tus pour autant dès lors qu’il s’agissait
de défendre nos droits et de s’opposer aux tenants d’une politique de plus en plus réactionnaire.
C’est ce qui s’est produit dès lors que nous avons pu ressortir (masqué·es) pour crier notre
colère, comme lors marches des collectifs de sans-papiers ou lors de rassemblements contre la
loi dite « sécurité globale » (de quoi ? de qui ?) et contre la loi dite « Séparatismes », laquelle a
depuis lors changé plusieurs fois d’intitulé ce qui là aussi en dit long sur les méthodes de ce
gouvernement (…). Ces mouvements se sont poursuivis en dépit des violences policières qui les ont
souvent émaillées.
Les luttes sociales, écologiques, féministes, antiracistes, internationalistes… et pour nos
libertés publiques restent déterminantes, et c’est pourquoi nous continuerons à nous
mobiliser en 2021 pour continuer de défendre nos droits sociaux, nos services publics y
compris sanitaires et hospitaliers, notre environnement… et tout simplement nos libertés.
Faisons prendre conscience autour de nous de l’enjeu crucial d’une rupture avec l’ordre
existant pour un monde meilleur, juste et apaisé.
La section Sud DG vous souhaite ses meilleurs voeux.
Section Sud DG