La direction ne prend pas du tout la mesure de la dégradation de la situation sanitaire, et préfère attendre que la situation se dégrade encore plus pour prendre de réelles mesures qui protègent les agents. Les récents clusters à White (département des comptes nationaux) et au Cefil, avec des contaminations qui se sont faites sur le lieu de travail, ne servent visiblement pas de leçon.
La direction nous a informés lundi que nous pourrions avoir jusqu’à 3 jours par semaine de télétravail (ce qui ne change presque rien pour les agents qui ont choisi 2 jours fixe + des jours flottants, ce qui est la limite autorisée par la réglementation en temps normal à Bercy comme le rappel le SG info du 29/11…)
L’objectif étant d’atteindre un taux de présence maximal à 40 % . Mais d’où sort ce 40 % ?
Nous avions déjà demandé à la direction d’expliquer le calcul de 40 % sans résultat.
La décision de la direction impose donc aux agents de prendre les transports 2 jours par semaine. Rappelons que l’offre de transport n’est toujours pas revenue à la normale, si bien que des lignes sont saturées, ce qui favorise les transmissions.
La direction ne remet même pas en place la dérogation d’absences sur plage fixe supprimée en octobre (cf. flash RH du 16 septembre). Pour rappel, cette dérogation permettait aux agents d’arriver ou de partir sur les plages fixes, en respectant l’heure maximal de dépassement par occurrence mais sans contrainte de ne pas dépasser 3h d’absences sur plage fixe sur le mois. Cela permettait d’éviter les heures de pointe.
Puisque les agents qui le souhaitent ne pourront pas télétravailler plus de 3 jours par semaine, pour atteindre les 40 % max de taux de présence, la direction va-t-elle obliger les agents qui préfèrent le présentiel à télétravailler ? Certains managers ont déjà interprété le Flash RH en une obligation de télétravail !
Nous ne sommes pas, en l’état actuel, pour l’obligation de télétravailler. Beaucoup d’agents ont souffert du télétravail contraint. Permettons à celles et ceux qui le souhaitent de télétravailler sans obligation.
Il existe une solution simple pour espérer atteindre l’objectif d’un taux de présence maximal de 40 % sur site : permettre aux agents de prendre autant de jours de télétravail qu’ils et elles le veulent. C’était la situation qui prévalait avant la mise en place de la circulaire du télétravail en régime pérenne. Cela permettait d’avoir un taux de présence raisonnable sur site autour de 30-40% car il y avait un équilibre qui se faisait entre les agents qui venaient tout le temps, jamais, ou de temps en temps, en fonction de leurs contraintes et choix personnels (temps de transport, vie commune avec une personne fragile, besoin de voir ses collègues, etc.).
En réalité, la direction ne fait pas confiance aux agents. Leur santé passe avant la nécessité de les contrôler, et donc de les obliger à une présence minimale sur site. C’est irresponsable. Faut-il attendre d’avoir deux ou trois clusters à la DG avant de prendre des mesures à la hauteur de la situation ?
Nous demandons au DG et à la Secrétaire générale de permettre sans plus attendre à tous les agents de télétravailler comme ils et elles le souhaitent.
Nous renouvelons nos revendications (capteurs CO2, souplesse sur les plages fixes, masques) : Face à la 5eme vague permettre immédiatement plus de télétravail
2 décembre 2021
section Sud DG